[NC - 16 !!]
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

 Le Contexte

Aller en bas 
AuteurMessage
Anne O'nyme
Admin
Anne O'nyme


Stories : 52
Entré à l'asile le : 09/03/2013

Le Contexte Empty
MessageSujet: Le Contexte   Le Contexte I_icon_minitimeMar 12 Mar - 22:52

1880 . Northanger Asylum. Une nuit froide, glaciale. La lune rayonne en reine des nuits. Mais sa lumière vous glace encore plus. Le brouillard s'installe. Votre coeur bat la chamade. Vos pas pourtant continuent de vous diriger vers cet endroit inquiétant. Ils longent ce mur de pierre enfermant le cimetière. Et puis au bout de ce chemin, le brouillard devient moins dense. L'humidité s'écarte suffisamment pour que vous aperceviez enfin ce que votre curiosité mourrait d'envie de connaître.

De vieux murs dévorés par des ronces et autres arbres dont l'écorce pourrait blesser n'importe quelle chair. Un vieux portail noir immense se tenant là devant vous. Et juste derrière. Bien installé au milieu d'un jardin de plusieurs centaine d'hectar. Il se tient là, bien droit, glacial, ses fenêtres sombres semblant vous fixer intensémment. Des lierres parcourent la paroi murale. Les petites tourelles ajoutent à son caractère bien inquiétant. Il est imposant. Il vous glace d'effroi. Il vous donne des frissons. Et pourtant, il vous paraît si mystérieux. Si digne d'intérêt.

Ce lieu, ce manoir si peu accueillant, dont le portail reste bien verrouillé et dont l'entrée est interdite aux visiteurs, n'est autre que le Northanger Asylum. Qui vit ici ? Qui en est le propriétaire ? Ce lieu paraissant à la fois mort et vivant.. Que renferme-t-il ?


«
Where are my eyes ? Where are my lips ? Why is here place cold darkness here ?

»




Tu es un inconnu ? Tu n'aurais pas du franchir ce portail. Mais tu l'as fait. Plus tu t'enfonces dans ce jardin, plus tu constates les marques du temps qui ont rongés les arbres et les buissons. La nature semble morte mais quelque chose fait que tu en doutes. C'est comme si tu entendais ce bruit de respiration ; comme si ce souffle vital, tu le percevais dans cette nature étrange. Et puis tu te retournes, d'un coup. Ton coeur bat la chamade. Tu sens une présence mais tu ne la vois pas. Tu déglutis. Tu as peur, mais tu veux surmonter cette peur qui t'as attrapé si soudainement.  Alors, légèrement tremblant, tu continues ton avancée. Tu as l'impression que la végétation se resserre derrière toi. Comme si elle formait juste derrière tes pas un mur infranchissable. Et pourtant, dès que tu te retournes tu vois toujours ce portail. Au loin.

Bientôt, tu arrives devant les marches qui mènent vers la grande porte sombre du manoir. Ce dernier semble te regarder de haut, comme si tu n'étais rien. Comme si tu n'étais pas mieux qu'un simple petit insecte. Il t'impressionne. Il est si imposant que tu sembles sentir tout son poids sur ton corps. C'est comme si tu te retrouvais là face à un juge, lors d'un ultime jugement décidant de ta survie... ou de ta mort.

Tu hésites. Devrais-tu aller plus loin ? Ou bien rebrousser chemin ? Tu fais un pas sur la première marche, et tu sembles avoir sentis quelque chose. Comme si toi, l'intrus... tu n'étais pas le bienvenue... Ta curiosité est tellement plus forte que tu gravis l'escalier. Mais une fois en haut, tout autour de toi, tu sens un mouvement. Tu sens que tu viens de troubler le repos de quelque chose de plus terrifiant encore que le diable. Tu trembles. Non tu te sens rongé par l'angoisse. Ta respiration s'accélère. Ton coeur bat de plus en plus vite. Et ton sang court dans ton corps à une vitesse incroyable.

Et avant même que tu n'aies pu faire un seul mouvement, la porte grinçe. Un bras puissant s'empare de toi et tu te sens comme âpé, dévoré tout entier. Alors qu'une voix terrible vient te murmurer dans une douceur cruelle : « Emporte avec toi le secret de tout ce que tu as pu voir. Ta bouche sera scellée et tes yeux fermés pour l'éternité...»

« La curiosité est un vilain défaut. Prenez garde, des yeux vous observent ». Voilà ce que tu n'avais pas pu voir en entrant et que tu ne verras jamais. Le jour non plus. La lumière avait disparu de ton champ de vision. Et tu te retrouvais là devant le Northanger Asylum, dans les ténèbres à jamais.


«

There are children playing in a mirror... Laughter does not leave under the Labyrinth... Red blood gets my body wet...

»



Un rire. Un rire diabolique. Démoniaque. Un rire retentissait dans le hall du Northanger Asylum. La loi de cet endroit avait encore frappé. Un curieux avait voulu braver l'interdit. Mais comme tous les autres, il avait été châtié. Et assis confortablement dans son fauteuil, les pieds au sol, les deux bras posés sur les accoudoirs, il faisait résonner son rire partout dans l'Asile. Tel le roi, riant de la bêtise de ses sujets. Un humain ? Non, rien de tel. Pire que le diable je vous dis. Pire que n'importe quel démon. Sa voix pourrait vous arracher la dernière flamme d'espoir de bonheur, de vie et d'enchantement de votre corps. On ne le nomme pas. On n'ose guère le faire. Il fait déjà bien assez peur comme ça. Personne ou peu de gens ont eu la chance de le voir. A-t-il des privilégiés ? Très certainement.

Mais bien souvent, recevoir une lettre de sa part n'est pas bon signe. Du moins, si le cachet est rouge. Un cachet bleu ou vert n'a pas vraiment de symbolisation. Mais un cachet rouge veut tout dire. Et toi, petit habitant fraîchement arrivé entre ces murs, tu en as reçu une.Ô pauvre de toi ! Te voilà tremblant sur ton lit, recroquevillé. Entré ici pour folie meurtrière, tu te retrouves face à ce qui est évoqué comme étant pire que les flammes de l'enfer. Tu n'es ni damné, ni condamné. Ni même maudit. Tu ne sais pas ce que tu es. Tout ce que tu sais, c'est que ta curiosité sera punie elle aussi.

La lettre au cachet rouge. Tu l'as ouverte. Tu as découvert une écriture fine et soignée. Mais il y avait quelque chose de grinçant, de terrifiant. Tu ne saurais trop dire pourquoi. Cependant, cette invitation à un dîner ne t'as guère enchanté. Tu as l'impression que le dîner... Enfin non tu n'oses pas y penser. C'est bien trop terrifiant. Tes mains tremblent. Et ce rire continue de retentir dans ton cerveau. Ta folie te gagne. Et finalement toi aussi nerveusement, comme si tu voulais conjurer le mal qui venait de te tomber sur la tête, tu te mets à rire. Tu n'as plus vraiment d'échappatoire.

Des pas résonnent lentement dans le couloir. Tu ne bouges pas. L'esprit ailleurs. Assis sur ton lit. Tes doigts ne tenant plus ce bout de papier de malheur. CLAC. CLAC. CLAC. La porte de ta chambre s'ouvre dans un grincement inquiétant. Des mains t'attrapent te forçant à te lever. Tu te débats. Il sourit. Tu cries. Son sourire s'affine un peu plus. Tu finis par arriver dans la pièce. Les portes se sont refermées derrière toi. Il fait noir. Tu ne vois rien. Tu n'entends que le son de ton coeur battre très fort contre ta poitrine. Que vas-il t'arriver ? Tu ne sais pas.  

Des pas sourds se font entendre sur le parquet. Une bougie s'allume devant toi. Puis une deuxième et une troisième. Un bureau se trouve devant toi. Mais personne assis derrière. Et pourtant toujours ce son de pas. Très vite, tu sens un souffle chaud derrière ta nuque. Une main vient attraper fortement un de tes poignets.Et une autre vient cacher tes yeux.   Et finalement, une voix à la fois tendre et cruelle glisse à ton oreille : « Tu es mien personne ne t'éloignera de moi, nous ne nous séparerons pas
A l'intérieur de mon corps... »
. En face de toi, tu sens un souffle. Froid. Et une voix similaire glisse à ton oreille, alors que ton autre poignet était saisi avec autant de force : «Ton visage, tes doigts, ta bouche...Et si nous goûtions chaque partie ? »

Alors tu as compris. Tu avais commis l'erreur d'avoir tenté de connaître son visage. De découvrir qui il était vraiment. Et pourquoi il se tenait caché. Qui le connaissait. Oui le Maître des lieux avait fait naître en toi ce qui est vivement interdit ici. Et tu vas en payer le prix. Ce soir même. Tu le sens. Tu l'as compris.

« La faiblesse humaine est d'avoir des curiosités d'apprendre ce qu'on ne devrait pas savoir.» Et tu ne devais pas savoir que le Maître n'était pas un mais deux personnes. Semblables. Identiques. Aux sourires maintenant rouges vifs.






Cela faisait des années que le Manoir de Northanger avait été abandonné. Tout le monde n'en parlait plus. Jusqu'à ce que ce portail, cette porte et ces fenêtres se soient remis à se faire entendre. Il était devenu un Asile. Un Asile pour tous les dégénérés de la société, tous les pires criminels. Une prison où en sortir était une mission impossible. Si on en sortait, c'était toujours allongé dans un cercueil. Personne n'osait s'approcher de ce lieu. Sauf ces voitures sombres et inquiétantes, conduites par deux hommes vêtus de noir, dont on ne pouvait voir le visage. Tout avait une allure fantomatique et monstrueuse... Mais malgré tout, cela n'était perçu que par les plus curieux des hommes.

Parlons-en des curieux. Beaucoup disparaissaient. D'autres finissaient fous et étaient enfermés derrière les portes de l'Asile. On ne savait pas trop ce qu'ils subissaient. Et les malades ? Et les criminels ? Tout le monde les oubliait. Comme si l'Asile effaçait leur trace à jamais et que l'on inscrivait dès leur entrée, sur le cahier de recensement : "Mort le..." avec la date.

Qui est à la tête de l'Asile ? Un directeur à deux facettes. On parle de lui comme s'il n'était qu'un, mais il est deux. Peu l'ont vu. Peu en sont sorti indemnes. Le Maître est un mystère supplémentaire qui se déplace dans les couloirs à sa guise et qui fait souvent tomber son châtiment sur les plus curieux. Autre mystère : les employés. Des rumeurs circulent quant à leur nature peu humaine et bien plus monstrueuse. Malheureusement là encore... pas de témoin.

A l'Asile il y a une  règle d'or qui est de ne pas poser de questions, de ne pas chercher à connaître la vérité, et de ne pas chercher à ouvrir des portes closes. Une oreille bien trop tendue derrière une porte ou un mur pourrait être coupée. C'est le principe.

Parfois, il arrive qu'on y entre par erreur. Parce qu'on souhaitait se débarrasser de notre présence. On peut ne pas être fou et finir entre ces murs. Mais il ne faut pas espérer ne pas devenir fou. Lutter serait une perte de temps et aggraverait même le processus. Telles sont là encore les rumeurs...

Après tout... On voit du monde  y entrer... Mais personne en ressortir....

Revenir en haut Aller en bas
https://northanger-asylum.forumactif.org
 
Le Contexte
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» NIGHT TRAUMA : contexte

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Northanger Asylum :: Parce que tout a un commencement :: Règlement & contexte-
Sauter vers: